RSE
La « RSE » est un acronyme fréquemment entendu en entreprise, mais en quoi consiste-t-elle concrètement ?
La « RSE » est un acronyme fréquemment entendu en entreprise, mais en quoi consiste-t-elle concrètement ? Quels sont les processus et conventions à respecter ? Pour GEM Junior Conseil, c’est une problématique de taille, sur laquelle nous travaillons depuis plus de trois ans, en parallèle de la création du poste de Responsable RSE et du pôle RSE.
Essayons donc de décrypter cet acronyme, somme toute pas si complexe : Responsabilité Sociétale (ou Sociale) des Entreprises.
D’emblée, la RSE repose sur trois fondamentaux : un pilier environnemental, un pilier social et un pilier économique. Dans cet article, nous nous focaliserons sur le pan environnemental de la RSE et nous nous pencherons sur l’aspect économique et sur l’aspect social lors des deux prochains. Une prise de conscience est nécessaire aux entreprises pour tenter de réduire leur empreinte carbone, ainsi que leur impact sur l’environnement. Plusieurs leviers d’actions sont à la disposition des entreprises, mais les plus connus sont les suivants :
Maintenant que les bases du volet environnemental de la RSE sont posées, comment s’engager, et sous quelle forme cet engagement se manifeste-t-il ?
Ce n’est pas une surprise, les entreprises doivent octroyer une part importante de leur budget pour réduire leur empreinte environnementale. Ce budget doit, par la suite, être alloué dans des actions concrètes, notamment via la sélection de fournisseursmanifestant de fortes convictions écologiques, la maitrise de la consommation énergétique, l’échange avec d’autres entreprises afin de mettre en place une stratégie de neutralité carbone ou de réduction de gaz à effet de serre.
De plus, les financements privés et publics de la lutte contre le changement climatique sont à ce jour trop faibles. Selon une étude de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), les flux de la finance climat se sont élevés à 681 milliards de dollars en 2016. Or, pour espérer un réchauffement climatique limité à 2°C, les besoins d’investissements de 2015 à 2030 seraient de 5 400 milliards de dollars. Le ministère de la transition écologique français l’évoque dans l’un de ses rapports de 2021. Dans ce cadre, une allocation plus forte du budget par le secteur privé viendrait soutenir les engagements pris par les institutions.
Investir pour mettre en place des démarches RSE est un moyen de réduire l’empreinte carbone de son entreprise. Mais, il s’agit également d’un investissement à long terme : en faisant le pari des énergies renouvelables, on vise l’efficience à long terme. Néanmoins, les performances environnementales n’ont pas de sens sans l’ajout de dimensions sociales et économiques.
Illustrons à présent notre propos grâce aux résultats de l’étude “Does it pay to be really good ? addressing the shape of the relationship between social and financial performance” menée par Michael Barnett et Robert Salomon en 2012 sur plus de 1200 entreprises.
Cette étude compare la performance sociale des entreprises avec leur performance financière. Les résultats supportent l’hypothèse selon laquelle une performance sociale modérée engendre une performance financière relativement faible, alors que des préoccupations sociales particulièrement faibles ou fortes sont corrélées avec une performance financière élevée.
La relation entre durabilité et rentabilité se schématise donc par une courbe en U.
Nous aborderons plus en détail le pilier social et économique lors de nos prochaines études, mais, objectivement, les entreprises les plus rentables sont celles qui témoignent du plus haut degré d’engagement à l’égard du développement durable.
Si elles respectent un cahier des charges précis, les entreprises peuvent obtenir des certifications qui attestent du bon respect de l’environnement dans leurs activités.
Loin d’être des labels et certifications vides de sens, ces certifications sont de plus en plus valorisées sur les marchés financiers.
Puisque la valeur financière des entreprises dépend en partie des actions menées dans le secteur de la RSE, ces dernières ont tout intérêt à considérer cette problématique comme un moyen de gagner en valeur sur les marchés financiers. En effet, les critères RSE et ESG deviennent un gage de valeur dans ces milieux.
En clair, L‘ESG est un sigle international utilisé par la communauté financière pour désigner les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance.
Un communiqué de presse de notre partenaire PwC datant du 12 mai 2021 affirme que les critères ESG sont de plus en plus déterminants dans l’évaluation des entreprises, par exemple :
Ces statistiques témoignent de l’évolution même de la notion de performance. Les évolutions financières sont désormais en rythme avec les évolutions Environnementales, Sociales, et de Gouvernance (ESG).
Les entreprises ont dès lors tout intérêt à s’insérer dans la transition énergétique déjà en cours, sans avoir pour objectif premier la maximisation du profit.
C’est d’ailleurs paradoxalement en ne priorisant pas le profit que les entreprises ont une meilleure viabilité économique. Henry Ford le disait déjà à son époque : « Une entreprise qui ne fait pas de profit meurt, mais si elle pense seulement à faire du profit, elle meurt aussi ».
Il semblerait donc qu’une entreprise refusant de se tourner vers la RSE ne puisse s’insérer durablement dans les enjeux actuels.
SOURCES :
(BARNETT et R.SALOMON : “*Does It Pay to Be Really Good? Addressing the Shape of the Relationship between Social and Financial Performance*”, 2012)
https://www.pwc.fr/fr/assets/files/pdf/2021/05/fr-france-cp-pwc-capital-investissement-esg.pdf